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Le bonheur de la Dépression : Enfin un moment rien qu'à vous !

Le 29 janvier 2022
Je vous propose dans cet article un autre regard sur la dépression et l'état dépressif et comment en sortir plus fort.e et plus aligné.e dans votre vie parce que cette période est une formidable opportunité pour vous de redessiner votre vie.

Je vous propose dans cet article un autre regard sur l’état dépressif et la dépression

Pour la psychiatrie traditionnelle l’état dépressif et la dépression sont des synonymes, mais ce n’est pas ma conception des choses. Je vois une différence entre un état dépressif et la dépression en elle-même, cependant l’un comme l’autre nécessite un suivi médical et un accompagnement thérapeutique. 

L’état dépressif, s’il persiste, conduit à la dépression, mais ce n’est pas une fatalité, car traité à temps, on évite ainsi la case dépression. 

L’état dépressif n’est qu’un état transitoire déclenché par un événement ou un contexte particulièrement difficile à vivre. Par exemple, lorsqu’on est confronté à un deuil, il est entièrement légitime d’éprouver un état dépressif ou lorsque l’on perd son emploi, il y a de quoi être emprunt à des sentiments négatifs. Il est donc important de dédramatiser et de voir les choses telles qu’elles sont. 

Bien que légitimes, cela ne signifie pas qu’elles soient faciles à vivre et que c'est sans impact sur plusieurs champs de notre vie quotidienne. 

Ce que j’aime dans l’état dépressif ou la dépression, c’est que l’on se sent au fond du trou. Quand on est dans un trou, il est difficile de tomber plus bas et c’est tant mieux parce que de facto on ne peut qu’aller vers le haut même si pour l’instant cela vous semble inconcevable. Néanmoins, ce que je constate chez les personnes qui y sont sujets, c'est qu’en dépit de la mélancolie, de la fatigue et du manque d’envie, ils n’en perdent pas moins la motivation de s’en sortir et d’aller mieux, et cela les amis c’est une force et un courage extraordinaire dont peu de gens sont capables. 

Au risque de choquer certains d’entre vous, les personnes qui ont des idées noires et qui dramatiquement pensent au suicide sont des personnes qui aiment la vie plus que tout. En réalité le suicide leur apparait comme la seule sinon l’unique solution non pas de mourir, mais de tuer leur souffrance. 

Passer à l’acte, c'est offrir la victoire à la souffrance. Elle est assassine et c’est mon travail et celui des psychiatres pour vous donner les armes d’assassiner vous-même votre souffrance pour laisser gagner la vie, votre vie. 

Le recours aux médicaments tels que les antidépresseurs sont bien souvent nécessaires et permet de soulager efficacement la souffrance éprouvée. 

Beaucoup de mes patients sont contre la prise de médicament pour diverses raisons dont la première est la peur. Il n’y a pas de peur à avoir. Comme j’aime à leur dire, les médicaments sont comme des patchs d’anesthésie local qui les empêchent d’avoir trop mal, mais l’on ne perd pas pour autant sa capacité à ressentir. Il est vrai qu’ils puissent avoir des effets secondaires, cependant ils sont là pour vous soulager et ensuite vous contraindre d’une certaine manière à vous reposer. 

Je trouve l’état dépressif formidablement intéressant, car il replace la vie et ce que l’on en espère au cœur de nos priorités. Trop fréquemment, on se laisse vivre sans prendre le temps d’y réfléchir et de la prendre en main pour qu’elle soit à la hauteur de ce que l’on en attend. 

Et, parce que tout ce qui a de la valeur nécessite des efforts, c’est un travail souvent douloureux, mais dont on ne peut ressortir que grandit et encore plus fort, car c’est sans doute la première fois de votre existence que vous devenez le scénariste et l’acteur de votre propre vie ! 


Comment sortir de l’état dépressif ? 


Étape 1 : La déculpabilisation et l’acceptation 


La première chose qu’il faut comprendre c’est que l’on n'arrive pas à cette étape de vie sans raison. Il devrait y avoir un droit à la dépression ou à l’état dépressif. On a le droit d’avoir des passages à vide, et surtout vu votre contexte de vie ou les situations que vous rencontrez, il est légitime que vous ressentiez ce que vous ressentez. 

Certains de mes patients se sentent totalement incompris de leur entourage qui leur exhorte d’aller de l’avant et d’aller mieux… mais parfois on n’en a juste plus la force ou pas l’envie, et il est nécessaire de l’accepter. C’est la première étape : accepter de vouloir rester dans son trou, à l'abri. 

J’accompagne mes patients dans le chemin de l’acceptation et la reconnaissance de leur mal-être. 

Je leur offre une parenthèse bienveillante et sans jugement. Un temps rien qu’à eux ou enfin ils sont libres de vivre et ressentir pleinement ce qui les envahis. 

Je les questionne sur la traduction dans leur quotidien de cet état et l'on fait un état des lieux. 

Est-ce qu’ils dorment bien ? 
Arrivent-ils à manger ? 
Est-ce que c’est compliqué pour eux de se doucher, de s’habiller ? 
Est-ce qu’ils arrivent à sortir de chez eux de temps en temps ? 
Pleurent-ils souvent ? Arrivent-ils à arrêter de pleurer ? 
À quoi pensent-ils ? Ont-ils des angoisses ? 
Quelles sont leurs obligations ? 
Et, surtout sont-ils soumis à des enjeux financiers ? 


Vous ne pouvez pas imaginer si vous ne le vivez pas à quel point les choses de la vie quotidienne peuvent être éprouvantes. La simplicité apparente est d’autant plus insupportable qu’elles sont admissent comme des basiques et que lorsque l’on n'est pas en capacité de pouvoir y répondre, on se sent honteux.se.


Je tiens à préciser que cette étape de déculpabilisation et d’acceptation concerne également l’entourage qui bien souvent en voulant bien faire et aider son proche dans la détresse à essayer de le motiver, à voir les choses du bon coté etc.. 

Comprenez bien que la meilleure façon de l’aider est de le laisser tranquille, car vous ne soupçonnez pas à quel point sa situation lui ait suffisamment pesante et se sent coupable et honteux des effets de la « dépression ». 

Donc SLOW DOWN and KEEP COOL ! 


Étape 2 : Atténuer la souffrance et la violence des émotions 


La deuxième partie de mon travail est d’aider mon patient à atténuer sa souffrance. 

Les émotions négatives dont il est victime sont épuisantes à ressentir au quotidien.

On va alors travailler d’une part, à trouver un moyen de les évacuer de la manière la moins douloureuse possible jusqu’à les neutraliser. 

Lorsque la personne est suivie parallèlement par un médecin avec un traitement médicamenteux, cela peut aider significativement en ce sens, mais ce n’est pas une obligation.

En alliant l’hypnose et la thérapie brève, j'arrive à des résultats significatifs. 

Une fois les émotions négatives neutralisées ou exorcisées, on peut alors progressivement passer à la troisième étape, celle des petits pas. 


Étape 3 : La technique des petits pas 


Rome ne s’est pas construite en un jour, alors on ne se reconstruit pas non plus en un jour. 

Contrairement à d’autres formes thérapeutiques, mon approche est très pragmatique et concrète. L’idée repose sur le fait que le patient doit être en mesure de se voir progresser et cela passe par des choses concrètes qui changent son quotidien. 

Grâce à différents exercices, on va peu à peu commencer à réintroduire petit à petit des actions qui leur semblaient simples avant cet accident de vie. Ça peut être par exemple réussir à prendre une douche dans la semaine. Ça semble dérisoire pour certains, mais c’est un effort surhumain et une réelle victoire et avancée dont ils peuvent se féliciter ! 

Par ces « petites victoires », progressivement la confiance en un avenir se rétablit naturellement, et associer à des séances d’hypnose pour retrouver de l’énergie et de la confiance en soi, la vision négative d’eux-mêmes change et un renouveau est possible. 


C’est pourquoi je trouve que l’état dépressif et la dépression sont une vraie source de joie et de bonheur, car l’on renait de ses cendres avec une vie qui est plus juste et plus alignée. Elle permet et autorise la personne à trouver son équilibre et son mieux -être dans la vie. 

Alors, j'ai presque envie de vous souhaiter que cela vous arrive dans votre vie parce que ce sera le début d’un second souffle de vie. 

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